Conquête affective

"J'ai peur de l'avoir trahi, j'ai peur de ne pas pouvoir lui dédier ma vie, pourtant au cœur de notre passion, c'est ce que je lui ai promis."

Pour beaucoup d'entre nous les relations affectives sont appréhendées sous l'angle de la conquête. Si la générosité et la tendresse sont bien présentes, la peur du manque et la peur de l'échec brident la transparence des communes intimités.

Il est important de voir que si il y a esprit de conquête c'est qu'il y a frustration. Généralement frustration affective, c'est à dire que nous nous organisons des vies dans la retenue de l'expression de notre affection pour celles et ceux qui nous entourent, autant que nous demandons de brider l'expression de leur affection à celles et ceux qui nous entourent.

On se retrouve avec un besoin de donner et de recevoir de l'affection dans un compartiment très restreint de notre temps de vie, et en plus beaucoup fantasment à pouvoir réserver cet espace à une seule et même personne.

Cette configuration crée beaucoup de pression. Si nous ne sommes pas reçus, si nous ne plaisons pas, alors à qui allons-nous pouvoir donner toute cette affection et qui va nous donner toute cette affection ?

Comme pour les nouveaux nés, donner et recevoir de l'affection est vital et même au-delà de simplement survivre, c'est une composante de notre vie sociale nécessaire au calme, à l'entente et à la fraternité.

Vous n'êtes pas des robots sans âme, sans grâce ni générosité. Offrir et recevoir de l'affection est un carburant sacré nécessaire à votre lien corps - esprit.

L'esprit de conquête se dépasse en renonçant à terrasser. Oui vous mentez ou habillez votre vérité pour être accepté et pour optimiser vos chances de consommer. Mais rien ne vous empêche de renoncer une fois la passion un peu estompée. Non pas renoncer à la relation, mais renoncer au surplus, renoncer à une superficialité devenue maintenant insuffisante à votre besoin de simplicité, de tendresse et de générosité.